1.500 km de caminar juntos, con un mismo destino. Claire, Yohan, Colin y Gahia con su perra Baboul.
Desde que los vimos llegar a la Oficina de Santiago nos dimos cuenta que eran unos peregrinos especiales, quizás porque llevan cinco meses caminando. Cuando les pedimos que nos escribieran su experiencia nos remitieron a su web: www.delamontagneauxetoiles.wordpress.com/ y, efectivamente allí descubrimos la poesía y los sueños de esta familia que se ha puesto en Camino.
Aquí os dejamos uno de los mensajes de su web:
Tout tourne, tout se mélange. Insomnies,
joies, quiétude, pleurs et rires, excitation à l’approche du but,
questionnements : ça se passe comment une arrivée à Santiago après cinq mois
d’un nomadisme ivre d’un bonheur rare?
On savait que les derniers kilomètres
seraient chargés d’émotions, c’était tellement prévisible. Ceci dit je n’avais
pas imaginé qu’elles soient à ce point contradictoires ces émotions : fatigue,
désir de marcher encore et encore, besoin de repos, envie d’arriver mais aussi
envie de ne surtout pas arriver et de faire durer la magie du Chemin encore et
toujours, profiter de chacun de nos pas, gérer certaines tensions et autres
douleurs physiques liées à une petite balade en famille de 1400 bornes à pied,
envisager la suite du voyage… de notre vie, continuité ou alternatives?…
Bref ça chemine aussi dans nos têtes!
Le voyage reste toujours aussi merveilleux
mais alors quel chamboulement, quelle aventure !
En pleine quête de sens, pourquoi cette vie ? Ici ou ailleurs?…
Quelle suite donner à ce pèlerinage?
Quelles graines plante en nous cette
spiritualité si puissante qui parfume nos vies ces derniers mois ? Quelles
fleurs en germeront?
Et que faire de cette attirance si forte pour cette Espagne où je me sens si
bien, qui m’attire, m’envoute et m’appelle à rester habiter ici, là, tout près,
au bord du Chemin, dont moi aussi, comme beaucoup, je tombe jour après jour de
plus en plus amoureux.
Mais voilà je ne suis pas seul, on est
quatre et le plus important est : qu’est-ce qui est bon pour notre famille,
pour nos enfants et pour notre couple? Sans parler de nos individualités…
Résister, ne pas céder à la tentation de rêver au projet de cet australien
rencontré récemment, parti depuis deux ans pour un tour du monde de dix ans…
Quel sens donner ?
Être à sa place et faire ce pour quoi on se sent fait.
Ne pas s’inquiéter du lendemain (demain
s’inquiétera de lui-même…), aller dans la confiance. Après tout, la Providence
(qui n’est autre que l’un des multiples noms que prend, lorsqu’il veut se faire
discret, ce Dieu d’amour auquel je crois) marche à nos côtés depuis le début.
Alors faisons confiance et cela nous mènera où nous aurons le plus besoin
d’être, là où nous serons à notre place, les plus utiles, les plus ajustés… Il
suffira juste de lire les signes, et de saisir l’occasion de, naturellement, se
laisser porter par le vent le plus tendrement favorable.
Après Santiago ?
La Vie, la suite, l’Andalousie, la soif de
vivre, encore et encore. Laisser librement s’exprimer notre besoin de rêver et
transformer nos rêves en véritable projet de vie.
Rien ne s’arrêtera, tout continuera car comme le dit Christiane Deleigne : «c’est
toute notre vie qui est un pèlerinage».
¡Yoh del Camino!